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Quelles différences entre l’autobiographie
et l’autobiographie fictive ?

Dans une autobiographie, un « je » réel signe un « pacte autobiographique » ; dans une autobiographie fictive ou autofiction, « je » romance sa propre histoire.
Par Shirley Conte, professeure de lettres modernes, collège Antoine-Risso à Nice

Sido, « la solitaire ivresse du chercheur de trésor »

Entrée au programme de français en première, Sido est une œuvre solitaire, une quête intime dans laquelle Colette part au pays de l’enfance. Elle sillonne son quartier natal comme sa mémoire, et son expérience autobiographique passe par des formules sensorielles.
Par Haude de Roux, professeure de lettres classiques

Douze ans dans l’esclavage : mettre en mots l’indicible expérience

Dans le cadre de l’objet d’étude de troisième « Se raconter, se représenter », le témoignage de l’afro-américain Solomon Northup permet d’interroger : comment les récits de soi aident-ils à comprendre une société, des événements historiques et leurs résurgences dans l’actualité ?
Par Inès Hamdi, professeure de lettres (Seine-Saint-Denis)

Découvrir et créer des univers nouveaux grâce à Charlie et la chocolaterie

Proposée en cinquième ­– mais pouvant facilement être adaptée pour la sixième – autour de l’objet d’étude « Regarder le monde, inventer le monde – Imaginer des univers nouveaux », cette séquence prend appui sur Charlie et la chocolaterie, de Roald Dahl. Une lecture qui tisse des liens à partir de la faim, de la gourmandise et de l’imagination, avec d’autres textes comme Oliver Twist ou Hansel et Gretel.
Par Marie-Astrid Clair, professeure de lettres (académie de Paris)

Ragueneau, pâtissier des comédiens et des poètes

Personnage rabelaisien échappé chez Rostand, cet ami fidèle de Cyrano incarne l’alliance joyeuse et gourmande de la poésie et de la gastronomie. Double du poète, il est aussi son allié dans la misère et dans la faim. Celui qui paie sa place au théâtre en flan, récupère les poèmes d’emballage et se nourrit de tirades.
Par Laetitia Malpot, professeure de lettres

La grande bouffe de Gervaise
ou le début de la fin

Si faire lire en troisième un tome des Rougon-Macquart peut sembler présomptueux, faire découvrir l’expressivité de Zola à partir d’extraits permet d'assurer la transition vers la seconde. Cette séquence, proposée dans l’axe « Dénoncer les travers de la société », s’articule autour du repas de Gervaise, au chapitre 7 de L’Assommoir.
Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres, Inspé Sorbonne université.

La fameuse petite madeleine

Le « petit coquillage de pâtisserie si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot » cher à Marcel Proust est une expérience à la fois sensorielle, mémorielle et littéraire. Il est le déclencheur d’une réflexion sur le temps. La gastronomie est partout dans La Recherche, et les sens ont partie liée avec la mémoire, clef de l’écriture.
Par Laetitia Malpot, professeure de lettres

Le Festin de Babette  ou la célébration de l’existence

Adapté par le cinéaste danois Gabriel Axel, à partir d’une nouvelle de sa compatriote Karen Blixen, ce film place le plaisir au cœur de l’existence sans contredire la nécessité de la foi. Le repas devient une histoire d’amour aussi bien physique que spirituelle. Les plats ne sont plus des objets infâmes mais sensuels et signifiants, à contempler comme des œuvres d’art.
Par Jean-Marie Samocki, professeur de lettres