
Si faire lire en troisième un tome des Rougon-Macquart peut sembler présomptueux, faire découvrir l’expressivité de Zola à partir d’extraits permet d'assurer la transition vers la seconde. Cette séquence, proposée dans l’axe « Dénoncer les travers de la société », s’articule autour du repas de Gervaise, au chapitre 7 de L’Assommoir.
Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres, Inspé Sorbonne université.

Le « petit coquillage de pâtisserie si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot » cher à Marcel Proust est une expérience à la fois sensorielle, mémorielle et littéraire. Il est le déclencheur d’une réflexion sur le temps.
La gastronomie est partout dans La Recherche, et les sens ont partie liée
avec la mémoire, clef de l’écriture.
Par Laetitia Malpot, professeure de lettres

Adapté par le cinéaste danois Gabriel Axel, à partir d’une nouvelle
de sa compatriote Karen Blixen, ce film place le plaisir au cœur
de l’existence sans contredire la nécessité de la foi. Le repas devient
une histoire d’amour aussi bien physique que spirituelle. Les plats ne sont plus des objets infâmes mais sensuels et signifiants, à contempler comme
des œuvres d’art.
Par Jean-Marie Samocki, professeur de lettres

Rien d’étonnant à ce que les plats cuisinés occupent de larges pages
dans les mangas : Tokyo devance Paris en restaurants, notamment étoilés.
Il existe aussi des mangas culinaires, ou gourmet mangas, encore souvent boudés en France où les traditions japonaises ont pourtant le vent en poupe, poussées par cette culture pop qui arrive en série.
Par Rémi Inghilterra, professeur des écoles et critique

Avec la danseuse, chorégraphe et vidéaste, Doria Belanger, les élèves
d’options artistiques du lycée La Plaine de Neauphle, à Trappes, ont monté des films dansés en croisant différentes disciplines. Ils ont travaillé autour
du corps dans l’espace et de la manière de filmer des mouvements,
avant projections sur les murs d’un théâtre.
Caroline Fabre, professeure de lettres et théâtre au lycée La Plaine de Neauphle à Trappes

Remodelé sans cesse depuis la seconde moitié du XXe siècle, le personnage du faux dévot incarne ou fait résonner le contexte dans lequel il apparaît.
Ce qui en fait un formidable sujet d’analyse et une source fertile
d’interprétations pour la lecture critique comme pour le jeu d’acteur.
Par Alain Beretta, professeur de lettres

L’acte 1 de la pièce d’Edmond Rostand offre une illustration saisissante
de ce dispositif qu’est le théâtre dans le théâtre. Le spectateur se trouve associé au fonctionnement de l’illusion comique. La mise en abîme servant de ressort comique et dramatique.
Par Laetitia Malpot, professeure de lettres

Initiateur d’un atelier théâtre dans un lycée professionnel parisien,
Sylvain Labois raconte comme il s’est fait déposséder de la mise en scène par trois élèves comédiennes qui se sont emparées de cette expérience
non utile, mais essentielle. Il se souvient du Mariage de Figaro monté alors
et de l’Antigone de Cocteau maintenue en pleine pandémie de Covid.
Par Sylvain Labois,
professeur de lettres en lycée professionnel à Paris

Adepte de la pédagogie fondée sur des projets et convaincue de la puissance de l’art, Isabelle Niveau témoigne du travail qu’elle mène depuis plus de vingt ans avec des collégiens et des lycéens de Kourou. En faisant l’expérience
du jeu devant un public sur un temps long, ceux-ci acquièrent une confiance
et une fierté nouvelles.
Par Isabelle Niveau, inspectrice d'académie, inspectrice pédagogique régionale,
déléguée académique à l'action culturelle au rectorat de Guyane

Des classes de la troisième à la terminale s’emparent d’un texte,
puis écrivent une lettre à l’un des protagonistes qu’ils vont ensuite interpréter sur scène. De quoi travailler la distance de l’écriture, la prise de parole
devant un public et la confiance en soi.
Par Fanny Genoux,
professeure documentaliste au collège Antoine-Risso de Nice.