
Création et destruction se croisent dans ces deux œuvres de Balzac et Mary Shelley. Désir vital et pulsion de mort, univers gothique et tentations fantastiques, horreur et féérie : quand les savoirs se retournent contre les créateurs qui en deviennent les esclaves et les spectateurs.
Par Haude de Roux, professeure de lettres

Le parcours du narrateur en quête du temps passé et de sa vie perdue s’apparente à une fuite sur des chemins de désillusion. La société mondaine qu'il retrouve bouleversée par la guerre apparaît en pleine décrépitude morale cependant que lui tente une expérience mystique. C’est l’occasion d’une analyse sur la catabase et l’anabase : descente aux enfers puis rédemption.
Par Jean-Louis Benoit, MCF-HDR, université de Bretagne-Sud, Lorient

Proposer une séquence autour de Jacques le Fataliste, de Diderot, permet de faire réfléchir à la notion de modernité. Le cinéaste Emmanuel Mouret s’est inspiré du drame Histoire de Madame de la Pommeraye, inséré dans ce roman, pour son film Mademoiselle de Jonquières.
Laetitia Malpot, professeure de lettres (académie de Brest)

Du saltimbanque à Sidi Molière, retour sur le parcours de celui qui est devenu un mythe national et l’auteur dramatique le plus traduit, le plus lu et le plus joué au monde. C’est ce que raconte Martial Poirson, professeur d’histoire et d’études théâtrales, dans un essai conçu comme l’album du quadricentenaire.
Par Alain Beretta, professeur de lettres

Cette expression du poète André Velter défend la lecture à voix haute comme moyen de résister
aux commotions du monde. C’est l’occasion de revenir sur la distinction entre l’oralité et le
sonore, et de s’intéresser à la présence de la voix dans l’écrit et à l’implication corporelle des élèves dans la lecture.
Par Jean-Luc Bertolin, IA-IPR lettres, académie de Besançon

Pour Sébastien Cavalier, président du pass Culture, le projet gouvernemental porté par le candidat Macron en 2017, en direction des jeunes de 18 ans,
n’a connu qu’une seule version évolutive. Dernières innovations : s’étendre aux jeunes de 15 à 17 ans, ainsi qu’aux établissements scolaires. Le livre reste l’offre la plus prisée chez les jeunes, le spectacle vivant chez les enseignants.
Propos recueillis par Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L'École des lettres

Si faire lire en troisième un tome des Rougon-Macquart peut sembler présomptueux, faire découvrir l’expressivité de Zola à partir d’extraits permet d'assurer la transition vers la seconde. Cette séquence, proposée dans l’axe « Dénoncer les travers de la société », s’articule autour du repas de Gervaise, au chapitre 7 de L’Assommoir.
Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres, Inspé Sorbonne université.

La Trahison d’Einstein est une pièce construite
par le dramaturge franco-belge sur une bataille d’arguments entre le savant et un vagabond. C’est une œuvre indiquée pour l’objet d’étude « Individu et société : confrontations de valeurs » en quatrième, et « Agir dans la cité : individu
et pouvoir » en troisième.
Par Stéphane Labbe, professeur de lettres

Lauréate du Grand Prix de littérature dramatique jeunesse 2021, Sophie Merceron confronte un orphelin à la tristesse du monde des adultes
et lui offre le secours de l’imaginaire. C’est l’occasion d’une séquence
pour le thème au programme de cinquième « Regarder le monde, inventer des mondes : imaginer des univers nouveaux ».
Par Antony Soron, maître de conférences HDR,
formateur agrégé de lettres 1er et 2nd degrés, Inspe Sorbonne université

Bpocalypse d’Ariel Holzl est paru peu avant le premier confinement.
Un sacré clin d’œil pour ce roman « post-apo » où des lycéens survivent dans une ville-monde, Concordia, repliée en autarcie après une catastrophe. Ils doivent notamment cohabiter avec une caste de dirigeants décidée
à exterminer de nouveaux arrivants mutants.
Propos reccueillis par Ingrid Merckx