Quand l’autobiographie se fait critique : L’Âge d’homme, de Michel Leiris

Dans son autobiographie dédiée à Georges Bataille, l’écrivain ethnologue a tenté de parler de lui-même avec le maximum de sincérité. Quitte à verser dans l’autocritique, voire l’autodérision et le sarcasme, y compris envers ses proches.
Par Alain Beretta, professeur de lettres

Les vraies quatre sœurs derrière Les Quatre Filles du Docteur March

Louisa May Alcott s’est très largement inspirée de sa vie familiale pour écrire Little Women, autobiographie idéalisée sans « je » narrateur. Le père a été transformé en pasteur puis en docteur. La mère, Marmee, tenait son monde dans ce plaidoyer pour l’indépendance des femmes.
Par Stéphane Labbe, professeur de lettres (académie de Rennes)

Quelles différences entre l’autobiographie
et l’autobiographie fictive ?

Dans une autobiographie, un « je » réel signe un « pacte autobiographique » ; dans une autobiographie fictive ou autofiction, « je » romance sa propre histoire.
Par Shirley Conte, professeure de lettres modernes, collège Antoine-Risso à Nice

Sido, « la solitaire ivresse du chercheur de trésor »

Entrée au programme de français en première, Sido est une œuvre solitaire, une quête intime dans laquelle Colette part au pays de l’enfance. Elle sillonne son quartier natal comme sa mémoire, et son expérience autobiographique passe par des formules sensorielles.
Par Haude de Roux, professeure de lettres classiques

Douze ans dans l’esclavage : mettre en mots l’indicible expérience

Dans le cadre de l’objet d’étude de troisième « Se raconter, se représenter », le témoignage de l’afro-américain Solomon Northup permet d’interroger : comment les récits de soi aident-ils à comprendre une société, des événements historiques et leurs résurgences dans l’actualité ?
Par Inès Hamdi, professeure de lettres (Seine-Saint-Denis)

L’autobiographie au collège
et au lycée

Parmi les succès éditoriaux, on ne compte plus les biographies et autobiographies. Pour autant, la scolarisation du « genre » biographique reste à interroger en fonction de la place qu’il occupe réellement dans les programmes.
Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres, Inspé Sorbonne Université.

Enseigner la Shoah : le projet « Convoi 77 ».
« Apprenez à comprendre au lieu de chercher à haïr. » 

À l’occasion de la Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité, le 27 janvier, Clément Huguet, professeur d’histoire-géographie, témoigne, dans une tribune du journal Le Monde, du projet pédagogique mis en place au collège Michel-Richard-Delalande d’Athis-Mons (Essonne) autour des déportés du convoi 77.
Par Clément Huguet, professeur d’histoire-géographie au collège Michel-Richard-Delalande à Athis-Mons (91)

De Diderot à Rivette :
La Religieuse, un scandale revisité

Retour sur la genèse et les différentes réceptions de La Religieuse, depuis le roman de Denis Diderot, qui figure au programme de l’agrégation de lettres pour la session 2023, jusqu’au « scandale » provoqué par l’adaptation cinématographique mémorable de Jacques Rivette.

Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres, Inspé Sorbonne Université

« Notre cap pour l’école du futur, c’est le partage du commun »

À l’occasion de la parution d’un essai sous forme de dialogue avec le philosophe Abdennour Bidar, le pédagogue Philippe Meirieu tente de redéfinir des fondamentaux nécessaires à l'école : se construire, échanger des questions et des savoirs, se retrouver dans des œuvres.
Propos recueillis par Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L’École des lettres