Nathalie Sarraute,
Pour un oui ou pour un non : l’inquiétante étrangeté de l’être

Avec sa dernière pièce, Nathalie Sarraute continue d’explorer la « source secrète de notre existence ». Au programme des œuvres pour les élèves de première générale, dans l’objet d’étude « Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle », cette analyse montre aussi comment la dramaturge joue avec les codes du théâtre.
Par Eddie Breuil, professeur de lettres (académie de Lyon)

Au-delà des ruines, savoir regarder Auschwitz aujourd’hui

Le 27 janvier 2024 aura lieu le 79e anniversaire de la libération d’Auschwitz. Le voyage scolaire dans ce complexe concentrationnaire est devenu un point de passage obligé de ce qui est convenu d’appeler le « devoir de mémoire ». Détruits puis aménagés, les deux camps, musée et mémorial d’Auschwitz, peuvent laisser une impression partagée entre recueillement difficile et malaise possible face au tourisme morbide. Une telle visite doit s’accompagner d’une réflexion pédagogique approfondie.
Par Alexandre Lafon, historien et professeur d’histoire (académie de Toulouse)

Juste la fin du monde,
de Jean-Luc Lagarce :
exercice d’interprétation collective

Apprenant qu’il est condamné à une mort prochaine, un homme reprend contact avec sa famille et tente de remettre de la cohérence dans son existence. Révélé sur scène, ce texte peut s’inscrire dans le parcours « Crise familiale, crise individuelle », et soutenir des analyses sur les modalités de discours et l’interprétation d’un texte.
Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres, Inspé Paris Sorbonne-Université

L’esprit de complexité dans Manon Lescaut

Dans son essai L’Art du roman, publié en 1986, Milan Kundera écrit : « L’esprit du roman est l’esprit de complexité. Chaque roman dit au lecteur : ‘‘Les choses sont plus compliquées que tu ne le penses’’. » Cette citation peut-elle éclairer votre lecture de Manon Lescaut ? Développez.
Par Stéphane Labbe, professeur de lettres (académie de Rennes)

Les relations père-fils au théâtre

Le sujet d’agrégation interne de didactique en janvier dernier invitait à réfléchir sur la relation père-fils autour d’un corpus réunissant Corneille, Racine, Molière et Diderot. Le sujet peut être converti en séquence sur l’autorité paternelle pour les élèves de seconde, dans l’objet d’étude « Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle ».
Par Laetitia Malpot, professeure agrégée de lettres

Mes forêts, d’Hélène Dorion :
entrer dans l’œuvre par la table des matières

Certains élèves peuvent éprouver des difficultés à lire intégralement un recueil de poésie. Une manière d’éveiller leur curiosité est de les faire réfléchir à la table des matières, lors d’une séance introductive d’entrée dans l’œuvre. C’est la démarche adoptée ici pour le recueil Mes forêts, d’Hélène Dorion.
Par Françoise Siri, critique littéraire et professeure de lettres modernes

Les Cahiers de Douai, d’Arthur Rimbaud :
se faire voyant

À la recherche d’une langue nouvelle, Rimbaud utilise un lexique qu’il libère des exigences de bienséance propre à la poésie classique. Par les formes et l’esthétique, il emprunte aux Parnassiens, mais se rapproche du symbolisme, sans s’y associer complètement.
Par Stéphane Labbe