Comprendre la littérature de jeunesse :
analyses et résonances

Bel objet, ces cours, issus du Mooc de l’université de Liège en Belgique et coédités par les éditions Pastel et L’École des lettres, auscultent les genres majeurs de la littérature de jeunesse, la construction de l’interaction entre les textes et l’image, ainsi que les rapports de l’œuvre littéraire aux nouvelles technologies. Ce qui en fait un outil précieux pour les enseignants.

Par Stéphane Labbe, professeur de lettres (académie de Rennes)

Les Suppliques : lettres sans réponse

Le documentariste Jérôme Prieur s’appuie sur les travaux de Laurent Joly pour réaliser Les Suppliques. Un film tout en rigueur et en émotion sur ces lettres envoyées, en vain, par des Juifs au maréchal Pétain en 1941, pour qu’il intercède en faveur d’un parent ou d’une connaissance arrêté ou empêché de travailler. Diffusé le lundi 11 juillet à 22h55 sur France 3.

Par Norbert Czarny, critique

Sylvie Germain injuriée sur les réseaux par des bacheliers mécontents

Un extrait du roman Jours de colère (1989) programmé au bac de français a fâché des élèves de première qui ont attaqué l’autrice sur des réseaux sociaux. L’autrice a ainsi reçu des milliers de messages vengeurs, injurieux, voire menaçants. La tendance à l’invective est nettement en hausse, y compris chez les élèves.

Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres, Inspe Sorbonne université.

« Molière sans frontières » :
le théâtre français vu d’ailleurs

Les 9 et 10 juin au théâtre Montansier, à Versailles, se sont tenues des rencontres internationales dédiées au dramaturge, invitant à un décentrement. Un monde arabe moliéren, Molière en wolof, ou rempart contre les fanatismes contemporains : c’est le regard hexagonal qui s’en trouve transformé.

Par Martial Poirson, professeur d’histoire culturelle, de littérature et d’études théâtrales à l’université Paris 8.

Eugène Leroy : sculpter la peinture

Né à Tourcoing, Eugène Leroy (1910-2000) enseigne les lettres classiques pendant vingt-cinq ans dans un collège de Roubaix. À 50 ans, il quitte l’Éducation nationale et décide de se consacrer exclusivement à la peinture qu’il pratique depuis l’adolescence. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands artistes du XXe siècle. Son œuvre est à découvrir cet été au musée d’Art moderne de la ville de Paris.

Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

Le rayonnement d’Annie Ernaux

L’auteure, ancienne professeure de lettres, fait l’objet d’un numéro du Cahier de l’Herne. Des hommages lui sont rendus et permettent de découvrir ou redécouvrir son œuvre en partie autobiographique. Elle y témoigne du métier d’écrire et du rôle de l’écriture dans la vie. Elle vient de recevoir, ce 6 octobre, le prix Nobel de littérature 2022.

Chasseurs d’actu 2022 : le palmarès

49 collégiens du bassin niçois ont remporté le concours Chasseurs d’actu le 23 juin. L’édition 2022 a été marquée par l’originalité des interlocuteurs choisis et des sujets portant sur l’accueil des réfugiés, l’impact du Covid sur la culture, la protection contre les météorites ou la pollution au plastique en mer. Des articles à découvrir cet été sur ecoledeslettres.fr

La rédaction

Le Bourgeois gentilhomme, de Molière :
Jourdain-Ubu, le précieux ridicule

Dans la mise en scène de Valérie Lesort et Christian Hecq, à la Comédie-Française, celui-ci excelle dans le rôle de Monsieur Jourdain, habité de folie et de prétention. Ses maîtres d’art semblent des bestioles grossies au microscope. La mécanique du rire au service de la critique sociale et de l’absurde prétention des hommes tourne à plein régime.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

Crise de l’attractivité :
le rapport un peu court de Gérard Longuet

Nouveau billet d’humeur sous forme de dialogue pour décrypter efficacement le rapport remis à la commission des finances du Sénat sur la crise des vocations aux concours de l’enseignement. Avec ce conseil : si les experts ne descendent plus sur le terrain, qu’ils fassent monter profs et syndicats dans les ministères.

Par Pascal Caglar, professeur de lettres à Paris