Poésie d’un temps ordinaire

Professeur de littérature à Paris-Sorbonne et spécialiste de poésie moderne et sonore, Michel Murat publie un essai consacré à la poésie d’après-guerre*.
Dans cette période « interrègne », il voit briller notamment Ponge,
Senghor, Césaire, Rabearivelo, puis André Frénaud, Armand Robin
et Jean-Paul de Dadelsen.


Par Norbert Czarny, critique littéraire

Quand l’autobiographie se fait critique : L’Âge d’homme, de Michel Leiris

Dans son autobiographie dédiée à Georges Bataille, l’écrivain ethnologue
a tenté de parler de lui-même avec le maximum de sincérité. Quitte à verser dans l’autocritique, voire l’autodérision et le sarcasme, y compris envers
ses proches.


Par Alain Beretta, professeur de lettres

Les vraies quatre sœurs derrière Les Quatre Filles du Docteur March

Louisa May Alcott s’est très largement inspirée de sa vie familiale
pour écrire Little Women, autobiographie idéalisée sans « je » narrateur.
Le père a été transformé en pasteur puis en docteur. La mère, Marmee, tenait son monde dans ce plaidoyer pour l’indépendance des femmes.


Par Stéphane Labbe, professeur de lettres (académie de Rennes)

Quelles différences entre l’autobiographie
et l’autobiographie fictive ?

Dans une autobiographie, un « je » réel signe un « pacte autobiographique » ; dans une autobiographie fictive ou autofiction, « je » romance sa propre
histoire.


Par Shirley Conte, professeure de lettres modernes,
collège Antoine-Risso à Nice

Sido, « la solitaire ivresse du chercheur de trésor »

Entrée au programme de français en première, Sido est une œuvre solitaire, une quête intime dans laquelle Colette part au pays de l’enfance. Elle sillonne son quartier natal comme sa mémoire, et son expérience autobiographique passe par des formules sensorielles.

Par Haude de Roux, professeure de lettres classiques

L’autobiographie au collège
et au lycée

Parmi les succès éditoriaux, on ne compte plus les biographies et autobiographies. Pour autant, la scolarisation du « genre » biographique reste à interroger
en fonction de la place qu’il occupe réellement dans les programmes.


Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres,
Inspé Sorbonne Université.

De Diderot à Rivette :
La Religieuse, un scandale revisité

Retour sur la genèse et les différentes réceptions de La Religieuse,
depuis le roman de Denis Diderot, qui figure au programme de l’agrégation de lettres pour la session 2023, jusqu’au « scandale » provoqué
par l’adaptation cinématographique mémorable de Jacques Rivette.

Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres,
Inspé Sorbonne Université

« Notre cap pour l’école du futur, c’est le partage du commun »

À l’occasion de la parution d’un essai sous forme de dialogue
avec le philosophe Abdennour Bidar, le pédagogue Philippe Meirieu tente
de redéfinir des fondamentaux nécessaires à l'école : se construire, échanger des questions et des savoirs, se retrouver dans des œuvres.


Propos recueillis par Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L’École des lettres

Le paradoxe de l’assertivité

Seule la phrase était assertive jusqu’à ce qu’en 2016, le Petit Robert déclare l'adjectif « assertif » apte à qualifier non plus seulement des énoncés, mais aussi des personnes. Curieuse ruse du langage, qui n'étonnera pourtant aucun familier
de la physiologie propre au développement personnel.


Par Marie Pérouse-Battello,
lexicographe au Service du Dictionnaire de l’Académie française