Grand-peur et misère du IIIe Reich,
de Bertolt Brecht :
un avertissement très actuel

La pièce permet de comprendre les mécanismes au cœur de l’oppression totalitaire : la négation des libertés de pensée et d’expression, la peur, la délation, la surveillance, le mensonge et la souffrance endurée au quotidien par des femmes et des hommes sans cesse accusés et menacés.
Par Pascal Caglar, professeur de lettres (académie de Paris)

Élémentaire, de Sébastien Bravard :
prof, le métier du siècle

Comédien devenu professeur des écoles comme on rejoint le front, après le covid, Sébastien Bravard a écrit un seul-en-scène sur le beau métier d’enseigner. Il raconte ses premiers pas en classe, dans un décor à la fois familier et magique, où c’est en premier lui qui apprend.
Par Marie-Astrid Clair, professeure de lettres et formatrice Inspé (académie de Paris)

Moman – Pourquoi les méchants
sont méchants
,
de Jean-Claude Grumberg :
remède contre « la blouse »

À la Scala, Noémie Pierre met en scène l’histoire d’une mère et de son fils que les mots bistournés rapprochent et protègent de la guerre, dans une petite cahute pleine de fantômes, de jours vides et de rires. Elle s’inspire d’un texte de Jean-Claude Grumberg initialement pour la jeunesse et vraiment pour tout âge.
Par Philippe Leclercq, critique

Les Bonnes, de Jean Genet :
le fantasme morbide des robes de Madame

Régal de construction dramatique, la plus célèbre pièce de Jean Genet, inspirée par l’affaire des sœurs Papin, est jouée au Théâtre 14 puis part en tournée. La mise en scène pétulante de Mathieu Touzé souligne, au-delà du conflit de classes, l’importance de l’inversion des identités et du travestissement.
Par Philippe Leclercq, critique