Pas de vagues, de Teddy Lussi-Modeste :
la méprise

Accusé de harcèlement par une élève, un professeur de français perd pied dans une situation où toutes les paroles sont prises en compte sauf la sienne. Tout en nuance, Teddy Lussi-Modeste évite le piège du « déjà-vu » pour dénoncer l’abandon de l’institution.
Par Inès Hamdi, professeure de lettres

Les Bonnes, de Jean Genet :
le fantasme morbide des robes de Madame

Régal de construction dramatique, la plus célèbre pièce de Jean Genet, inspirée par l’affaire des sœurs Papin, est jouée au Théâtre 14 puis part en tournée. La mise en scène pétulante de Mathieu Touzé souligne, au-delà du conflit de classes, l’importance de l’inversion des identités et du travestissement.
Par Philippe Leclercq, critique

La Salle des profs, d’İlker Çatak : prise au piège

Dans un collège de Berlin, Carla enseigne les maths et l’EPS avec dévouement. Quand une série de vols survient en salle des professeurs, elle décide de mener son enquête. C’est le début d’une catastrophe qui va lui faire perdre le contrôle.
Par Inès Hamdi, professeur de lettres au collège Victor-Hugo à Noisy-le-Grand (93)

Le Cercle des poètes disparus,
pari réussi

Trente ans après le film, la belle adaptation de Gérald Sibleyras se situe toujours dans un collège strict et privé de l’Amérique des années 1960. Ce n’est pas tant la dénonciation de cette éducation disparue qui suscite l'adhésion que le mythe de la naissance à soi-même grâce à la rencontre d’un professeur.
Par Pascal Caglar, professeur de lettres

La Zone d’intérêt,
de Jonathan Glazer

En suivant le quotidien du commandant d’Auschwitz-Birkenau et de sa famille, Jonathan Glazer filme la théâtralité d’un monde qui fait mine de ne pas voir ni entendre, ni même sentir l’odeur des cheminées qui tournent à plein régime, dans un coin de l’image.
Philippe Leclercq, critique