Rentrée 2022 :
Un exemple de progression annuelle
en première générale et technologique

Alors que le programme de première générale et technologique est particulièrement chargé, cette proposition de progression permet de mettre l’accent sur les exercices de la dissertation et du résumé, tout en variant les lectures, y compris classiques. Les annexes, sous forme de bibliographies thématiques, devaient y aider.

Par Stéphane Labbe, professeur de lettres (académie de Rennes)

Entre chanson et poésie :
l’exemple de Georges Brassens

Analyse du Petit Joueur de flûteau en cinquième, à laquelle s’ajoute Pauvre Martin en troisième ou seconde, cette séquence sur Georges Brassens est l’occasion d’une étude sur les genres agrémentée d’une enquête sur le répertoire de l’artiste et d’un test pour les amatrices et les amateurs. Le concours du professeur de musique est le bienvenu.

Par Yves Lucas, académie de Rennes

Inventer, créer, libérer, rêver le vivant

Une sortie a été organisée avec un groupe de latinistes de terminale au musée Picasso, qui proposait une exposition dédiée au maître et à Rodin. Il s’agissait d’apprécier, à travers leurs œuvres et les mythes de création – Dédale, Pygmalion, Héphaïstos, Prométhée –, d’où surgit la vie.

Par Haude de Roux, professeure de lettres classiques

Guillaume Apollinaire et Charles Ray :
deux artistes dans leur modernité

Au programme des classes de première générale, Alcools, de Guillaume Apollinaire, permet
d’engager une réflexion sur la notion de modernité dans la création artistique. Ici en tissant des liens avec le sculpteur américain contemporain Charles Ray dont certaines des œuvres sont
exposées à la Bourse de Commerce à Paris, et ce jusqu'au 6 juin.


Par Haude de Roux, professeure de lettres classiques

Georges Feydeau :
des décors comme des coups de théâtre

Des préoccupations dramaturgiques dans Un fil à la patte. L’étude du décor, celui de l’acte III particulièrement, permet de mieux comprendre ce que signifie le spectaculaire dans la comédie. L’œuvre de Feydeau, par ses liens avec la commedia dell’arte, entre en résonance avec l’œuvre de Molière, Le Malade imaginaire, spectacle et comédie.

Par Haude de Roux, professeure de lettres classiques

Le Malade imaginaire. Quand Molière se joue des puissances et des humeurs

Pour le quadricentenaire de la naissance de Molière, et dans le cadre de l’objet d’étude « le théâtre du XVIIe siècle au XXIesiècle », dans quelle mesure la comédie-ballet, spectacle total, participe-t-elle à l’esthétique de l’éblouissement, propre au divertissement royal au XVIIe siècle ?

Par Laëtitia Malpot, professeure de lettres

Ada, d’Antoine Bello :
programmée pour écrire un best-seller

Entre roman policier et science-fiction, Ada, Prix des lycéens Folio 2018, questionne l’impact de l’intelligence artificielle sur la révolution numérique. L’écrivain exploite aussi le versant d’enquête sociale du polar : qui exploite qui dans cette histoire ? Qui est doué de conscience, notamment politique et morale ?



Par Sylvie Neel, professeure de lettres modernes et classes préparatoires à Rennes

« Ce qui nourrit mon œuvre : réfléchir à des possibles »

Bpocalypse d’Ariel Holzl est paru peu avant le premier confinement.
Un sacré clin d’œil pour ce roman « post-apo » où des lycéens survivent dans une ville-monde, Concordia, repliée en autarcie après une catastrophe. Ils doivent notamment cohabiter avec une caste de dirigeants décidée
à exterminer de nouveaux arrivants mutants.


Propos reccueillis par Ingrid Merckx

Julie ou la Nouvelle Héloïse,
le secret d’une lecture à succès

En 1761, ce roman sentimental renouvelle la vision de la femme lectrice et la représentation des couples, comme Émile ou De l’éducation, un an plus tard, marquera l’histoire de la pédagogie.
Julie ou la Nouvelle Héloïse cause un choc à sa parution en 1761. Paradoxalement, ce roman célèbre les lectrices sages, alors qu’Émile condamne, en 1762, toute lecture féminine. En quoi Julie est-elle le modèle d’une lectrice exceptionnelle au XVIIIe siècle ? Et pourquoi a-t-elle suscité l’enthousiasme des lectrices ?

Par Sandrine Aragon, Sorbonne Université

« Flaubert appartient à tout le monde »

Le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert est en passe
de s’achever. Professeur émérite de l’université de Rouen, Yvan Leclerc
donne son éclairage sur des événements de cette commémoration,
les idées et le style de Flaubert. Il remonte aussi la piste de son attachement
à cet auteur qui effraie souvent les élèves.

Propos recueillis par Ingrid Merckx,
rédactrice en chef de L'École des lettres