Georges-Arthur Goldschmidt, Le Chemin barré et L’Après-exil : deux dans le miroir

Paraissent en français deux livres que l’auteur a écrits en allemand et qui témoignent de son rapport à la langue dans l’exil. La temporalité éditoriale en fait deux textes frères, comme les deux frères qu’ils évoquent et auxquels Georges-Arthur Goldschmidt donne vie en retraçant le parcours de son aîné, entre les souvenirs et l’essai.

Par Norbert Czarny, critique littéraire

Barbara Cassin, L’Odyssée au Louvre :
aux sources grecques

Titulaire de la chaire du Louvre en 2023, la philosophe confronte dans ce livre, qui restitue ce cycle de cinq conférences, l’œuvre d’Homère à celles exposées dans le musée, en particulier les vases grecs de la galerie Campana. Elle voyage à travers les époques et les langues, et gomme la frontière entre philosophie et poésie.

Par Norbert Czarny, critique littéraire

La Comédie-Française ou l’Amour joué,
de Frederick Wiseman : visite privée

Le documentariste américain propose une plongée hypnotique de plus de trois heures dans la Maison de Molière alors que sont montées trois pièces du répertoire : La Double Inconstance de Marivaux, Occupe-toi d’Amélie de Feydeau et Dom Juan de Molière. Ce film, qui introduit dans les coulisses où « tout se joue », accompagne opportunément la sortie du dernier numéro de L'École et des lettres et son dossier « La Comédie-Française dans tous ses états ».

Par Milly La Delfa, référente cinéma, collège Sévigné (académie de Paris)

Le Château de mes sœurs.
Des Brontë aux Kardashian,
enquêtes sur les fratries féminines
,
de Blanche Leridon : le pouvoir des sœurs

Avec Le Château de mes sœurs, Blanche Leridon se livre à une enquête passionnante qui explore la puissance des sœurs par le biais d’une démarche dialectique, couvrant l’actualité, la littérature et le cinéma, des plus pertinentes.

Par Stéphane Labbe, professeur de lettres (académie de Rennes)

Grand-peur et misère du IIIe Reich,
de Bertolt Brecht :
un avertissement très actuel

La pièce permet de comprendre les mécanismes au cœur de l’oppression totalitaire : la négation des libertés de pensée et d’expression, la peur, la délation, la surveillance, le mensonge et la souffrance endurée au quotidien par des femmes et des hommes sans cesse accusés et menacés.

Par Pascal Caglar, professeur de lettres (académie de Paris)