« J’habite ici » au Théâtre du Rond-Point

La dernière pièce de Jean-Michel Ribes est une comédie moliéresque sur les mœurs de notre temps, un délice de dérision et de satire. De quoi nourrir une réflexion sur les caractères du moment : l’écolo, le raciste, le végane, et ce genre qui consiste à rire des travers de nos sociétés.

Par Pascal Caglar, professeur de lettres

« I am Greta »

Brillante, émouvante, la militante écologiste suédoise apparaît, dans le portrait documentaire de Nathan Grossman, comme une enfant capable de déplacer des montagnes. Partie à l’assaut de la crise climatique pour lutter contre son éco-anxiété, elle attend des réponses qui ne viennent pas. Sa colère grimpe, comme chez la génération climat.

Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L'École des lettres

Hansel et Gretel, à l’heure de la crise climatique

Présentée au Studio-Théâtre de la Comédie Française, la mise en scène de la guyanaise d’origine haïtienne Rose Martine opère une heureuse synthèse entre le conte merveilleux des frères Grimm et les traditions antillaises, les peurs enfantines d’autrefois et les inquiétudes écologiques d’aujourd’hui.

Par Philippe Leclercq

L’or marin

À soixante-dix mètres de profondeur nichent des éponges que des pêcheurs vont cueillir au péril de leur santé. Dans Pêcheurs d’éponges, récit écrit en 1960 mais publié en France en 2020, l’écrivain grec Yannis D. Yérakis en fait le symbole d’une vie meilleure.

Par Robert Briatte

« La Mouche » sur les planches

Au programme des 4e et 3e, La Mouche de George Langelaan est actuellement jouée sur la scène du Théâtre des Bouffes du Nord, avant une tournée en France, dans une adaptation signée Valérie Lesort et Christian Hecq. Modernisant les références, les comédiens et metteurs en scène tirent davantage vers la comédie que vers une réflexion sur la science et s’amusent à mélanger les tons et les genres. Par Pascal Caglar, professeur de lettres

Échos et déchirure

CINÉMA. Inspiré de faits historiques, le cinquième long métrage de Jasmila Zbanic tisse une fiction qui ramène aux heures les plus sombres du conflit bosniaque. « La Voix d’Aïda » se déroule dans un périmètre unique et fermé, où les civils sont les otages d’une guerre qui les dépasse, autour d’un personnage d’interprète impliquée et écartelée. En salle le 22 septembre . Par Philippe Leclercq

Un roman à faire tourner les tables

LECTURE ACCOMPAGNÉE. La Capucine de Marie Desplechin peut s’inscrire dans l’axe « Regarder le monde, inventer des mondes », dans la partie « La fiction pour interroger le réel ». Son personnage de Louise, treize ans, éclaire sur cette fin de siècle où les femmes sont toujours considérées comme mineures et prépare les quatrième aux grands romans du XIXe abordés en seconde.