Le soir du 12 mars 2020, l’annonce de la fermeture des écoles est tombée sur nous comme une chape. Nos préoccupations quotidiennes ont été bouleversées.
Soudain, il était question de vie ou de mort. De l’inédit, de l’exceptionnel, du jamais-vu, qui déroutent et dérangent – de la sidération, surtout.
La charge émotionnelle est intense. Les enseignants encaissent et, dans les têtes, mille questions s’entrechoquent : que dire aux enfants ? aux familles ? que faire ? Directrice d’une école élémentaire dans le XIXe arrondissement de Paris, je me devais pourtant de « gérer »…