Stop au harcèlement
Quel langage pour raconter le 13 novembre 2015 ?
Une scène de classe récemment observée conforte la capacité des élèves à interroger le réel, en l’occurrence celui des attentats de 2015, à partir de textes, du lexique employé, des figures de style.
Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres, Inspé Paris.
Tre piani de Nanni Moretti : coup de bélier dans le patriarcat
Nanni Moretti retrouve la gravité de La Chambre du fils pour brosser un portrait au vitriol de la figure masculine. Il en décline les différents travers en les répartissant sur les habitants d’un immeuble qu’il observe sans concession. Seules les femmes en réchappent.
Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique
Jacques Schiffrin et l’incurable tristesse de l’exil
L’historien Amos Reichman publie une biographie de Jacques Schiffrin, un des plus grands éditeurs du XXe siècle. Né à Bakou dans l’Empire russe, naturalisé français puis exilé aux États-Unis, il a notamment fondé les éditions de la Pléiade, reprises par Gallimard qui l’a licencié en juin 1940.
Par Norbert Czarny, critique littéraire
Mais quelle comédie ! : un musical au Français
La comédie musicale débarque avec brio à la Comédie-Française : danse, chants, claquettes, voyance, sketches, le spectacle imaginé pendant le confinement emprunte aux auteurs classiques et au burlesque, et convoque Gene Kelly et les Monty Pythons.
Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique
Pour autrui, de Pauline Bureau : joyeuse GPA
Sur un plateau modulable, la dramaturge présente les années charnières de la vie d’un couple parti aux États-Unis faire une gestation pour autrui. Histoire d’amour et comédie se mêlent dans une forme chorale qui insiste sur l’expérience plus que sur la polémique. Elle lui donne la force d’un témoignage heureux.
Par Pascal Caglar, professeur de lettres
« Habiter dans la littérature pour la jeunesse » : un colloque pour retrouver l’esprit des lieux
Le colloque « Habiter dans la littérature pour la jeunesse », organisé les 15 et 16 octobre derniers par le Centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse (CRILJ), a su tendre des ponts entre des œuvres de nature très différentes et susciter une réflexion sur « l’esprit cabane » et comment habiter dans le monde d’après.
Par Antony Soron, maître de conférences, formateur agrégé de lettres, Inspé Paris.
Albatros, de Xavier Beauvois
Au large des gouffres amers
Dans le bocage normand, un gendarme, avide de stabilité, bascule à la suite d’un drame. Le réalisateur du film Des hommes et des dieux reprend la dialectique du haut et du bas, fondatrice de son cinéma existentiel, et cherche comment l’homme puise en lui les ressources de son salut.
Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique de cinéma
Illusions perdues, de Xavier Giannoli : Foi en l’art
Fustigeant la presse paresseuse et commerciale, les journalistes aux ordres, les articles de complaisance, les emballements médiatiques et les concentrations de titres, ces Illusions perdues sont d’une actualité mordante, tout en saisissant le mouvement de l’époque balzacienne.
Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique de cinéma