L’Atelier noir réédité :
Annie Ernaux au travail

Gallimard réédite L’Atelier noir, journal « d’entre écriture », « sorte de livre de fouilles » où le lecteur est invité comme témoin à passer de l’autre côté de l’œuvre. Augmenté de pages inédites de son journal Mémoire de fille, il fait la démonstration implacable d’un puissant souci de l’écriture.
Par Alain Beretta, professeur de lettres

L’attribution du prix Nobel de littérature 2022 à Annie Ernaux n’a pas fait que des heureux. Certains, notamment des hommes, et surtout situés à droite, ont insinué qu’elle avait été récompensée davantage pour des raisons idéologiques (défense du féminisme, de l’avortement) que proprement littéraires : ils ont même été jusqu’à moquer une prétendue « absence de style ». Si la lecture de ses œuvres persuade du contraire, la récente réédition de son journal évoquant leur genèse, L’Atelier noir (« L’Imaginaire », Gallimard, 2022) devrait définitivement confirmer son souci de la forme et son talent.

Ce qui est consigné par Annie Ernaux dans cet « atelier » s’égrène de 1982 à 2007, de La Place aux Années, et rassemble plus des interrogations, des doutes ou des repentirs que des affirmations ou des certitudes. L’Atelier noir est un journal de recherche d’écriture, ou « d’entre écriture », comme elle dit. Au fur et à mesure de la lecture de ce puzzle aux notations éparses émergent bien des remarques que l’écrivaine met effectivement en pratique.

1 – L’écriture, une nécessité

Écrire pour revivre

Assez tôt, Annie Ernaux s’est fixé le but de son écriture : évoquer des moments de sa vie afin de mieux les appréhender : « Pour vivre vraiment les choses, j’ai besoin de les revivre », observe-t-elle. À cet effet, aucun sujet n’est indigne d’écriture. Dans L’Événement (2000), où elle raconte son avortement clandestin en 1963, elle affirme : « Avoir vécu une chose, quelle qu’elle soit, donne le droit imprescriptible de l’écrire. », et d’aller jusqu’au bout du récit de cette expérience. Elle peut ainsi conclure ce livreen écrivant : « J’ai effacé la seule culpabilité que j’aie jamais éprouvée à propos de cet avortement : qu’il me soit arrivé et que je n’en aie rien fait ».

Cette nécessité de revivre un événement par l’écriture n’est pas forcément immédiate. Ce peut être au départ un simple désir qui, parfois, s’éloigne, puis devient un besoin impérieux au hasard des circonstances de la vie. Annie Ernaux, qui affirme incarner un transfuge de classe et a voulu écrire pour « venger sa race », a eu envie d’évoquer ses parents, modestes épiciers-cafetiers, quand elle s’est sentie devenir bourgeoise. Mais c’est seulement après la mort de son père qu’elle a éprouvé « une nécessité de déplier des choses refoulées », et qu’elle s’y est efforcée dans La Place (1983). Le sentiment de culpabilité qui lui fait ressentir ce transfuge lui apparaît la source de son écriture. Même quand l’écrivaine a voulu oublier un souvenir déplaisant, comme celui de sa première expérience sexuelle à 18 ans, elle n’y est pas parvenue, et son récit s’est imposé : « L’idée que je pourrais mourir sans avoir écrit sur la fille de 1958 me hante », et elle écrit Mémoire de fille (2016). Et encore, dans son dernier et bref récit Le Jeune Homme (2022), Annie Ernaux écrit en exergue : « Si je ne les écris pas, les choses ne sont pas allées jusqu’à leur terme, elles ont été seulement vécues ».

Ecrire, c’est vivre

Dès lors, la limite entre écriture et vie s’avère poreuse, à tel point qu’elles finissent souvent par se confondre. Dans L’Atelier noir, Annie Ernaux note : « J’écris mes histoires et je vis mes livres », prenant comme exemple Passion simple (1991) : « J’écrivais cette histoire en la vivant […], l’amour, c’est de l’écriture vécue ; l’écriture, c’est de l’amour écrit ». Avec le recul qui s’impose alors entre l’expérience vécue et son récit, ce dernier la fait apparaître plus réelle. Le cas le plus évident est constitué par L’Autre fille (2009), où Annie Ernaux évoque sa sœur aînée qu’elle n’a pas connue, car morte avant sa naissance. En écrivant sur elle, « ce sera en finir avec le flou du vécu, comme entreprendre de développer une pellicule photo conservée dans un placard depuis 60 ans et jamais tirée ». Dans tous les autres cas, où l’événement a été vécu et reste dans le souvenir, sa relation le rend plus présent et plus significatif. C’est ainsi que, dans un texte complémentaire de L’Atelier noir, L’Écriture comme un couteau (2003), correspondance par courriel (2001-2002) avec un professeur vivant au Mexique, Frédéric-Yves Jeannet, Annie Ernaux peut écrire qu’elle rejoint la fameuse phrase de Marcel Proust : « La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature », en insistant sur les adjectifs « découverte et éclaircie ». Ainsi, l’écrivaine a-t-elle choisi, pour intituler l’ensemble de ses textes réunis dans l’anthologie de la collection « Quarto » (Gallimard) le titre Écrire la vie.

Respect du réel

Une telle fonction de l’écriture implique de se soumettre à ce qui a été véritablement vécu. Aussi, Annie Ernaux multiplie-t-elle les preuves de réalité : l’évocation de détails précis qui l’ont marquée ; les références à des films et chansons de l’époque ; l’analyse de photographies, ces « madeleines à la fois personnelles et collectives ». L’écrivaine éprouve aussi le besoin de dater précisément les événements qu’elle relate dans ses livres, tout comme elle le fait naturellement dans L’Atelier noir en suivant l’ordre chronologique des années et des mois. L’écriture apparaît comme un travail de mise à jour du réel, et, bien que la mémoire puisse trahir, la ramener au jour devient, explique-t-elle dans L’Écriture comme un couteau, « une manière d’halluciner des images du souvenir, c’est-à-dire de les regarder jusqu’à avoir l’impression qu’elles sont réelles et que je suis dedans ». C’est ce qu’elle fait particulièrement dans sa grande œuvre, Les Années, en s’immergeant dans les images qu’elle retient, de la fin de la Seconde Guerre mondiale à 2007.

2 – « L’écriture plate », une volonté

Refus d’une littérature conventionnelle

Respecter le réel, soit ; mais ne s’achemine-t-on pas vers le document plutôt que vers l’œuvre littéraire ? Celle-ci implique une part de fiction, mais qui n’intéresse pas Annie Ernaux, affirmant dès le premier paragraphe de L’Atelier noir : « Je ne veux pas faire rêver, évader, etc. » Elle confirme, un peu plus loin : « Tout mon effort tend à faire de la littérature qui n’en soit pas ». C’est pourquoi l’écrivaine de l’épaisseur du réel tient à se distinguer d’une Marguerite Duras qui a fictionné sa vie, alors qu’« une vie en narration romanesque est une imposture », assène L’Atelier noir.

On ne trouvera donc pas chez Annie Ernaux tout ce qui semble caractériser la littérature. Pas de longues phrases sinueuses truffées de métaphores à la Proust, écrivain qu’elle admire, mais dont le style ne conviendrait pas à son projet. Pas de psychologie, qui tendrait à expliquer, alors que l’écrivaine veut se borner à présenter des comportements, des actes, des pensées directes. Exit également l’épanchement subjectif : en écrivant L’Événement, Annie Ernaux constate : « Je dois parfois résister au lyrisme de la colère ou de la douleur. Je ne veux pas faire dans ce texte ce que je n’ai pas fait dans la vie à ce moment ». Le récit autobiographique linéaire ne convient pas non plus : Annie Ernaux lui préfère une structure par fragments, avec des ruptures (procédé qu’elle a admiré dans Nadja d’André Breton), car elle reflète plus fidèlement les changements survenant au cours d’une vie. Bref, la « littérature » va donner place à un style plus sobre, tout à fait personnel.

Recherche d’une forme adéquate

Ceux qui dénient un style à Annie Ernaux seraient certainement étonnés de découvrir l’abondance de ses notations sur l’importance, voire la primauté de la forme pour ses textes. C’est particulièrement récurrent dans L’Atelier noir, où elle écrit par exemple : « Au fond, c’est moins le sujet qui m’importe que la méthode, le ton, et c’est bien celui-là qui me déterminera ». De même, elle confirme à Frédéric-Yves Jeannet : « La question des formes est centrale pour moi, mais inséparable de la matière. » Or, cette matière étant évidemment différente dans chaque récit, l’écrivaine doit à chaque fois réinventer l’écriture qui convient. Après des tentations romanesques à ses débuts, c’est à partir de La Place (1983) qu’Annie Ernaux a été amenée à chercher des formes nouvelles, car ce récit sur la vie de son père ne devait pas mentir, pas être oblitéré par une poésie du souvenir. Après bien des tâtonnements détaillés dans L’Atelier noir, elle a opté pour ce qu’elle appelle « l’écriture plate » (plutôt que « blanche », comme Sartre avait caractérisé l’écriture de Camus dans L’Étranger). Annie Ernaux définit cette écriture comme « celle-là même que j’utilisais en écrivant autrefois à mes parents pour leur dire les nouvelles essentielles ». Elle ne cherche donc pas à « faire quelque chose de passionnant ou d’émouvant », reléguant l’art derrière la véracité.

Paradoxalement, une dimension artistique est loin d’être exclue dans une telle écriture. Car, en mettant à nu la douleur comme la joie, elle touche au plus vif l’émotion du lecteur, peu habitué à un style décapé jusqu’à l’os, à une « écriture comme un couteau », ainsi qu’elle la qualifie dans sa correspondance avec Jeannet, et qui constitue d’ailleurs le titre de ce livre. Une telle écriture, qui bannit entre autres les métaphores, ne s’avère pas pour autant plus facile à trouver. Rendre le réel au plus près possible par la mémoire réclame un travail long et difficile. Cette exigence se manifeste en particulier dans le journal de Mémoire de fille, étalé de 2008 à 2015, qu’on peut lire à la fin de L’Atelier noir. Dans la mesure où Mémoire de fille (2016) traite de souvenirs de l’année 1958, l’écrivaine confesse son « acharnement à trouver, parmi les milliers de noms, de verbes et d’adjectifs, ceux qui donnent la certitude – l’illusion – d’avoir atteint le plus haut degré possible de réalité ».

Concourt à ce but, outre cette quête du mot juste, l’importance des détails précis marquants, comme « la chanson de Dalida, la savonnette, l’odeur de l’herbe » de cette année 1958. Même pour évoquer un passé plus proche, comme la mort de sa mère dans Une femme, l’écrivaine constate : « Je passe beaucoup de temps à m’interroger sur l’ordre des choses, le choix et l’agencement des mots, comme s’il existait un ordre idéal, seul capable de rendre une vérité concernant ma mère ». La réussite n’est d’ailleurs pas toujours probante à ses yeux. Elle a souvent l’impression, surtout dans L’Événement, qu’elle ne va pas assez loin dans l’exploration des choses. En revanche, pour Mémoire de fille, elle se demande : « N’ai-je pas voulu obscurément déplier ce moment de ma vie afin d’expérimenter les limites de l’écriture, pousser à bout le colletage avec le réel, plus nettement que dans mes livres précédents ? ».

Choix de l’énonciation

En prenant forcément une distance entre le temps de l’écriture et celui de l’événement relaté, soit le présent et le passé, Annie Ernaux, pour parler d’elle, oscille entre l’emploi du « je », sa voix en quelque sorte, et celui du « elle » suggérant un personnage extérieur. Et là aussi, tout dépend de ce qui est raconté, mais toujours l’écrivaine « ne cesse de contourner, différer » ce choix des pronoms. Pendant l’écriture de Passion simple, elle constate, dans L’Atelier noir : « Relu ce que j’ai fait en version ‘‘elle’’ : c’est froid et il n’y a pas ce jeu distance/émotion que donne le ‘‘je’’ ». L’alternance entre ces deux pronoms est souvent due au poids du passé : dans Mémoire de fille, « elle » qualifie la fille de 1958, lointaine du temps de l’écriture, celui où Annie Ernaux peut dire « je » ; et pourtant, il est parfois difficile, voire artificiel, de séparer « elle » et « je », car « la fille de la photo (de 1958) n’est pas moi, mais elle est réelle en moi ». Dans d’autres cas, le « je » s’impose à l’évidence, comme dans Le Jeune Homme (2022), où l’événement relaté ne date que de 5 ans. Inversement, dans Les années (2007), l’écrivaine élimine carrément le « je », en se fondant dans une époque. Bref, on peut dire que, pour chacun de ses livres, Annie Ernaux suit l’affirmation de Flaubert : « Chaque œuvre porte en elle sa forme, qu’il faut trouver. »

3 – L’autobiographie revisitée

Cette « écriture plate » a remis en cause, diversement, le fait de parler de soi.

Du roman au récit impersonnel

On voit que, pour pratiquer une « écriture plate », le genre du roman ne convient pas. C’est pourtant sous la forme de fictions qu’Annie Ernaux a écrit ses trois premiers livres, Les Armoires vides (1974), Ce qu’ils disent ou rien (1977), La Femme gelée (1981). À leur parution, ils portent d’ailleurs la mention « roman ». Mais, déjà, le dernier de ces trois titres est perçu par l’écrivaine comme une transition vers l’abandon de la fiction, dans la mesure où le « je » de la narratrice reste anonyme. À partir du moment où Annie Ernaux évoque la vie de son père, bien après sa mort, elle ne veut pas le trahir, et il lui faut se borner à « reconstituer la réalité de cette vie à travers des faits précis, des paroles entendues ». C’est alors que le roman cède la place au récit autobiographique, ou, plus exactement, à ce que l’écrivaine appelle le récit « auto-socio-biographique ». Et c’est ce nouveau genre littéraire qu’elle va presque toujours exploiter dans ses livres suivants, en allant de plus en plus vers l’épure, le « couteau ».

Toutefois, ce type de récit présente des nuances en fonction du sujet abordé. Il faut toujours chercher « l’ajustement entre, d’une part, un désir et un projet, de l’autre, les techniques possibles », lit-on dans L’Atelier noir. Certains sujets ont vite trouvé leur forme, comme Passion simple et L’Occupation ; d’autres ont exigé plus de réflexion, comme La Place ou La Honte, en raison, pour ce dernier, de l’impossibilité de raconter l’enfance comme au XIXe siècle. Pour L’Autre Fille, l’écrivaine a exceptionnellement eu recours à la forme épistolaire, afin que cette lettre qu’elle adresse à une inconnue, sa sœur aînée décédée avant sa naissance, qu’elle tutoie, lui permette de faire enfin connaissance avec elle. Par ailleurs, il ne faut pas confondre ces récits « auto-socio-biographiques » avec les journaux personnels écrits par Annie Ernaux, qui suivent forcément la chronologie au jour le jour. Elle a publié deux journaux strictement intimes, Je ne suis pas sortie de ma nuit et Se perdre, version longue, pour ce dernier, de l’épure qu’est Passion simple, Deux autres tournent volontairement le dos à l’introspection en visant un projet précis : Journal du dehors et La Vie extérieure, titres explicites de l’abandon d’un sujet personnel. On voit ainsi qu’Annie Ernaux a considérablement brouillé des genres traditionnels pour instaurer sa spécificité.

De l’individuel à l’universel

Lire un livre d’Annie Ernaux, c’est bien souvent reconnaître une partie de soi dans la mesure où, d’une part, les personnages y sont représentatifs d’une époque et d’une classe sociale, et où, d’autre part, on voit réapparaître des mots, des gestes, des idées ou des images vécus par chacun de nous. Cette volonté de dépasser le cas personnel est une constante. Dans la préface de la réédition de L’Atelier noir, l’écrivaine affirme que dans Mémoire de fille, elle a voulu relier son histoire « à toutes celles dont le corps a été l’objet d’une prédation ». C’est pourquoi la présence de l’abréviation « socio » entre « récit » et « autobiographique » lui paraît importante. Voulant « venger sa race », Annie Ernaux montre en effet combien un comportement individuel est façonné par l’appartenance à un type de société et à une classe sociale. L’autobiographie rejoint alors l’ethnologie, soit « une façon objective et analytique de voir les choses », écrit-elle.

C’est peut-être à la fin de L’Événement, pourtant un récit très intime, que l’écrivaine explique le mieux sa volonté d’universalité, ou du moins, de partage : « Le véritable but de ma vie est peut-être seulement celui-ci : que mon corps, mes sensations et mes pensées deviennent […] quelque chose d’intelligible et de général, mon existence complètement dissoute dans la tête et la vie des autres. » Ce désir devrait être largement satisfait, à en juger par le nombre de traductions de ses livres, jusque dans des pays d’une civilisation différente de la nôtre.

De l’intime au politique

Reliant la biographie à l’ethnologie, l’écriture d’Annie Ernaux revêt nécessairement une portée politique, ainsi qu’elle l’explique à Frédéric-Yves Jeannet : « L’intime est encore et toujours du social, parce qu’un moi pur, où les autres, les lois, l’Histoire ne seraient pas présents est inconcevable. » Même le plus intime, comme l’avortement clandestin, renvoie à une époque où une loi interdisait encore cette pratique, où les discours politiques la rejetaient. On voit également combien l’esprit conservateur du collège religieux qu’Annie Ernaux a fréquenté dans l’enfance et l’adolescence a conditionné à la fois son besoin de révolte pour acquérir la liberté, et la culpabilité qui en a découlé. Aussi l’écrivaine n’hésite-t-elle pas à défendre une position politique d’extrême-gauche, qui la fait, entre autres, soutenir les migrants et les Palestiniens, sans pour autant manifester un antisémitisme que certains lui ont pourtant reproché.

En fait, si quelques mauvais esprits ont contesté le prix Nobel attribué à Annie Ernaux, c’est certainement en grande partie qu’ils n’ont pas mesuré à quel point elle pense et travaille l’écriture. Sa marque personnelle ne conduit pas à une littérature d’agrément, mais à une littérature qui est dure et âpre, comme souvent la réalité. Stendhal ne revendiquait-il pas dans l’épigraphe du Rouge et le Noir « la vérité, l’âpre vérité » ?

Annie Ernaux se montre bien fidèle et experte à exploiter sa raison de vivre et d’écrire : « Il n’y a qu’une chose qui compte pour moi : saisir la vie, le temps, comprendre et jouir. » Elle peut désormais s’assurer que, Nobel ou pas, beaucoup la comprennent et l’apprécient. Ainsi, dans L’Obs du 8 décembre 2022, l’académicien Antoine Compagnon reconnaissait « une étrange connivence » avec elle, et la réceptrice d’un autre prix littéraire prestigieux, le Goncourt 2022, Brigitte Giraud, la considérait comme « une grande sœur », qui « aide à penser le réel pour pouvoir le supporter ».

A. B.

Annie Ernaux, L’Atelier noir, Gallimard, 180 p., 10 euros.

La plupart des livres d’Annie Ernaux se trouvent en édition Folio, chez Gallimard.

Pour en savoir plus, on peut lire les nombreuses études qui lui ont été consacrées dans le Cahier de l’Herne, 2022.

Ressources

Sur ecoledeslettres.fr :


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Alain Beretta
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