Publié en juillet 1834, soit cinq ans après « Le Dernier Jour d’un condamné », « Claude Gueux » est la transposition sous forme de nouvelle d’un fait divers authentique. Ces quelque quatre-vingts pages traduisent l’horreur de l’écrivain devant la peine de mort et sa conviction que l’injustice est d’abord sociale. Cette réflexion très moderne peut ouvrir un débat, même si la peine de mort n’appartient plus à l’arsenal pénal depuis 1981. Le récit de Victor Hugo, par sa construction rigoureuse et son écriture très travaillée, se présente comme une démonstration dont on peut envisager les termes avec des élèves de quatrième. Plus que sur l’argumentation, c’est sur la description des lieux et des personnages, sur le récit des faits engendrant le drame que se concentre ce travail. L’article est suivi d’une bibliographie sur Victor Hugo et sur la peine de mort.