Ursula Le Guin réenchante l’« Énéide » en donnant vie et parole à Lavinia, la princesse du Latium, dont Virgile n’avait guère qu’esquissé les traits, réduisant la jeune femme au statut d’enjeu héroïque. Avec « Lavinia », la romancière réussit ce paradoxe de créer un personnage qui a la conscience de ne devoir son existence qu’aux quelques lignes que lui consacre Virgile mais dont l’humanité, la fragilité ne cessent d’impressionner le lecteur au fil des pages…