Une école ordinaire face à la crise sanitaire
Le soir du 12 mars 2020, l’annonce de la fermeture des écoles est tombée sur nous comme une chape. Nos préoccupations quotidiennes ont été bouleversées.
Soudain, il était question de vie ou de mort. De l’inédit, de l’exceptionnel, du jamais-vu, qui déroutent et dérangent – de la sidération, surtout.
La charge émotionnelle est intense. Les enseignants encaissent et, dans les têtes, mille questions s’entrechoquent : que dire aux enfants ? aux familles ? que faire ? Directrice d’une école élémentaire dans le XIXe arrondissement de Paris, je me devais pourtant de « gérer »…
Comme beaucoup l’ont constaté et comme nous l’avons nous-mêmes vécu à travers nos élèves, le confinement a exacerbé toutes les facettes des inégalités : précarité du logement, promiscuité, manque d’argent, de nourriture, d’activité physique et intellectuelle… Il a également confirmé que l’absence de connexion Internet, d’ordinateur ou de tablette dans les familles est devenue un marqueur de vulnérabilité, de désaffiliation sociale et de « discrimination négative », pour reprendre quelques-unes des notions proposées par le sociologue Robert Castel.
Niveau(x) d'études :
Cours préparatoire, Cours élémentaire, Cours moyen
Cours préparatoire, Cours élémentaire, Cours moyen
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