Perchée dans les bras de son baobab, Adupa passe ses journées à écouter le chant de la jungle. Elle parle aux arbres. Elle est la fille de la forêt. Cela fait sept ans qu’elle est arrivée au village indien des Mbayas, sur les bords de l’Orénoque. Adupa a vu ce que les autres ignorent encore. Le cœur de la jungle saigne depuis plusieurs semaines : le chemin de fer des Blancs détruit les arbres, les animaux, les Indiens, peut-être même le souffle du monde. Personne ne veut la croire. Personne, en dehors des babouins du baobab. Eux savent. C’est la guerre. Ils vont devoir agir. Avec « Les Babouins du baobab », nous sommes loin, très loin de nos contrées, en Amazonie, dans la forêt immense, le long de l’Orénoque. Mais, dans le roman de Tania Sollogoub, la forêt vit, souffre et entend parfois, elle aussi, la douleur des hommes et des femmes. Car elle aussi a commencé à mourir…