« Sils Maria » est considéré par beaucoup comme le meilleur film d’Olivier Assayas, le plus ample ou le plus abouti. Il permet de mieux marquer la singularité du travail de son auteur et sa position dans une histoire du cinéma moderne qui paraît privilégier la froideur de pensée au détriment de la sensibilité. Cet article examine les caractéristiques d’une modernité cinématographique inaugurée dans les années 1960 (tributaire d’Antonioni et de Bergman, notamment), et la façon dont Assayas s’en sert aujourd’hui pour inventer des personnages féminins…