Samuel Beckett : « Fin de partie ». En finir avec l’exposition

La scène d’exposition fait partie, avec quelques autres pages fameuses du corpus littéraire comme l’incipit romanesque, la scène de première rencontre, l’échange amoureux épistolaire ou encore l’essai à visée argumentative, de ces textes typiquement scolaires qui donnent lieu à des explications parfaitement mécanisées de la part des élèves, à des lectures préfabriquées aux effets désastreux. Il est bon parfois de prendre à contre-pied ces explications-réflexes et déjouer les automatismes trop vite mis en place par un enseignement forcément simplificateur. Le théâtre de Beckett se prête exemplairement à ce type d’entreprises iconoclastes et permet de réfléchir à une remise en question des codes du langage dramatique. L’ouverture de « Fin de partie », pièce de 1957, à l’instar de toutes ces œuvres participant du renouveau des genres dans les années 1950, prend place dans un ensemble pédagogique que l’on pourrait nommer les « textes déceptifs », ces textes qui entendent décevoir les attentes des lecteurs, et s’ingénient à les surprendre et les déstabiliser dans des buts ludiques, polémiques ou esthétiques.
Siècle :
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première
Programmes :
objet d’étude - théâtre
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