Ne dites pas « classement », dites « indicateurs de résultats », ne dites pas « bons et mauvais lycées », dites « réalité complexe et relative », ne dites pas « tyrannie des chiffres », dites « outils d’amélioration de l’efficacité de l’action ». Le ministère peut bien recourir à toutes les variantes d’euphémismes que notre langue permet, ce palmarès des lycées en forme d’indicateurs statistiques a chaque année un effet dévastateur, trompeur pour la plupart des parents, exaspérant pour la plupart des enseignants. Plus que ces chiffres, donnés pourtant par le ministère comme des éléments de réflexion, c’est l’établissement et la publication de pareilles statistiques qui invite à s’interroger…