Marivaux, à l’inverse des grands moralistes du XVIIe siècle, a réhabilité le jeu comme expérience existentielle fondatrice de l’être, un jeu conçu comme un champ inépuisable de possibles, un échiquier sophistiqué sur lequel les personnages saisissent l’occasion d’apprendre à s’aimer, à se connaître et à se faire reconnaître, un jeu d’où se dégage une nouvelle approche de l’homme et de l’existence impliquant une conception inédite du temps, de la liberté, du langage…