« Le Sang noir » appartient à cette race de livres qui interdisent qu’on les lise innocemment. Ils nous compromettent par leur vitalité quasi autonome. Équivoques de nature, ils obtiennent de nous que nous les prenions au mot, fût-ce à notre corps défendant, jusqu’à ce que nous investissions le caractère impudique de leur sens. « Le Sang noir » plaide la cause de son héros principal, Cripure, lequel est philosophe. Philosophe, Cripure est singulier. Il se débat avec la différence. De fait, dans « Le Sang noir », ce sont les hommes qui ne se comprennent pas. À tous les niveaux, c’est la guerre. Cripure en est tellement conscient qu’il fait du conflit la norme de l’existence…