Léopold Sédar Senghor : l’image-analogie dans « Éthiopiques »
Le mouvement poétique de la négritude, né à Paris au milieu des années 1930, est une riposte vigoureuse de Césaire, de Senghor et de quelques autres à une grande partie de l’opinion publique française qui, par ignorance plus encore que par mépris, voyait dans le nègre un être plat, sans histoire ni culture. À l’image de la table rase, vulgarisée par le colonisateur (qui se faisait fort d’approvisionner ladite table en produits de sa propre culture), ils substituent la double image de la profondeur des abîmes et de la profusion du passé. Ce passé de l’individu, de l’homme, chacun le porte en soi. « Retourner » au « pays natal » ou « descendre » dans les tréfonds du ça : deux images d’une même fonction. Malgré l’image fréquente de la descente ou de la plongée, la négritude, singulièrement la poésie de Senghor, apparaît comme une remontée dans son passé, dans le passé…
- l'École des lettres
Rubrique : Poésie contemporaine Tle
Siècle : 20e siècle
Ecrivain : Léopold Sédar Senghor
Oeuvre : Éthiopiques
Magazine spécial : Senghor : Éthiopiques
Niveau(x) d'études :
terminale
terminale
Programmes :
objet d’étude - littérature contemporaine
objet d’étude - littérature contemporaine
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