Le spectaculaire dans la tragédie de la première moitié du XVIIIe siècle

Contrairement aux idées reçues, la tragédie n’est pas morte avec Racine. Le genre continue bel et bien d’exister au XVIIIe siècle. Peut-être n’a-t-on finalement jamais autant écrit, joué et vu de tragédies qu’au XVIIIe siècle. Pourquoi ont-elles donc été oubliées ? S’il est vrai que, sur le point de vue du style et de la composition, la tragédie dite « tardive » diffère peu de la tragédie classique, il semble en revanche que sur de nombreux points elle s’ouvre à de nouveaux horizons : tout en s’intéressant aux sujets tirés de l’Histoire, la tragédie se fait également,au cours de ce siècle, tribune, politique et philosophique, inflexion qui trouvera son accomplissement dans le théâtre de la Révolution. Enfin, dès la première moitié du siècle, les auteurs tragiques, redécouvrant les potentialités proprement scéniques du théâtre, ouvrent une nouvelle voie à la dramaturgie, en l’orientant vers ce qu’on peut appeler une esthétique « spectaculaire »…
Rubrique :
Siècle :
Magazine spécial : Théâtre à l’âge classique
Niveau(x) d'études :
première
Programmes :
objet d’étude - théâtre
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