Point n’est besoin de démontrer l’importance du rythme dans la poésie de Senghor, puisqu’il ne cesse de le faire lui-même et qu’une lecture, même rapide de son œuvre, et singulièrement d’« Éthiopiques », suffit à en convaincre le lecteur ; de même, la référence à Claudel est centrale dans les propos du poète et s’impose avec le choix du verset. Cependant, la notion même de rythme fait problème, alors même qu’elle semble aller de soi. Il est donc nécessaire, avant d’aborder les problèmes spécifiques du verset senghorien, de présenter quelques notions indispensables sur le rythme et sur l’histoire de ses principales conceptions…