Comprendre quels sont les « obstacles au regard » dans le théâtre du XVIIe siècle, c’est d’abord comprendre comment ce regard se pose sur le spectacle ; étudier le regard, c’est réfléchir à un instant fugace, imperceptible, changeant. Quand le spectateur observe le comédien, il le fait depuis un point précis ; il peut être mal placé, on peut le gêner, lui parler, la scène peut être trop loin de lui… Il faut donc oublier cette idée saugrenue qu’au théâtre, le regard « va de soi ». Il suffit de repenser à sa dernière soirée au théâtre. Cette question met en cause le regard du spectateur au 21e siècle ; combien plus grandes devaient-elles être au XVIIe siècle ! Car le public d’alors est radicalement différent, plus varié, plus indiscipliné, plus bruyant. Il faut d’abord comprendre cette réalité avant d’examiner, sur scène, les autres éléments qui peuvent faire obstacle au regard.