« Le Loup, une histoire culturelle », de Michel Pastoureau. Un allié précieux pour étudier les représentations du loup en classe
Que reste-t-il aujourd’hui de l’histoire des rapports entre l’homme et le loup? Qu’est-ce que notre langue a gardé de cette cohabitation forcée ? On en trouve des traces dans la toponymie (Loupiac, Louvigny…) ; dans l’anthroponymie (Leleu, Louvel, Le Blay, en Bretagne ; Lupelli, en Italie ; Lopez, en Espagne et au Portugal ; De Wolf, en Belgique) ; dans diverses expressions tirées de contes, légendes ou traditions de nos régions (une faim de loup, se jeter dans la gueule du loup, à pas de loup)… Le plus étonnant est ce qui se rapporte au comportement du loup: là, le retournement d’image est total. Autant, autrefois, on parlait de la bête comme du « grand méchant loup », autant, aujourd’hui, cette même bête est devenue un compagnon de jeu attachant (« mon petit loup »), un animal qui souffre d’être mal aimé. C’est ce long parcours à travers les mentalités des siècles passés que l’historien Michel Pastoureau retrace dans son dernier livre : _Le Loup, une histoire culturelle_.
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