« La Route des ossements », d’Anne Fine

Dans « La Route des ossements », Anne Fine a choisi un cadre narratif fortement inspiré d’un totalitarisme historique. Le titre du roman en donne d’ailleurs l’indice : en effet, la « route des os », qui relie Magadan à Iakoutsk en Russie orientale, est un triste vestige du stalinisme. Dans le roman, il n’en est pas fait mention ; la « route des ossements » est une métaphore du destin des peuples opprimés, imaginée par le narrateur. Mais il est significatif qu’Anne Fine ait voulu que le cadre politique de l’intrigue fasse signe vers l’Histoire du XXe siècle. Il importe que le pas qui sépare vraisemblance et véracité soit le plus étroit possible : c’est l’un des éléments qui rendent ce roman si impressionnant pour un jeune lecteur. Et Anne Fine ne se contente pas de décrire les effets du totalitarisme sur une nation : à la fin du roman, le mouvement de résistance au régime est sur le point de devenir le bras armé du chef suprême de demain. Les révoltés au cœur pur seront bientôt des bourreaux à la solde du nouveau prince…
Auteur jeunesse :
Niveau(x) d'études :
troisième
Programmes :
lecture - récits du 20e siècle
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