L’infamie de la Shoah aura au moins eu un mérite, dont l’ironie vengeresse nargue à jamais la barbarie des bourreaux : élargir le champ de la littérature. Il est en effet devenu nécessaire, indépendamment de toute réflexion idéologique ou de toute réaction émotionnelle, de prendre en compte désormais dans une perspective strictement littéraire l’important corpus de récits et de témoignages inspirés, depuis une cinquantaine d’années, par l’expérience des camps.