Lorsque, en octobre 1989, éclate au collège Gustave-Havez de Creil l’affaire du foulard islamique porté par trois jeunes filles musulmanes qui sont exclues de leur établissement, le pays redécouvre, à travers des médias plus ou moins bien informés, la question de l’intégration des enfants d’immigrés et, au-delà, le problème de la laïcité à l’école. Depuis, à l’occasion de circonstances similaires, le débat renaît périodiquement et une centaine d’exclusions ont été prononcées. Parallèlement, les inquiétudes provoquées par la dissolution du lien social, la multiplication des comportements inciviques, voire simplement violents, conduisent la commission des programmes à donner une place croissante à l’éducation civique. Le programme de troisième invite à étudier « le citoyen, la République, la démocratie ». Cette vaste question passe par l’analyse des « valeurs, principes et symboles de la République », dont la laïcité.