La bande dessinée autobiographique : se raconter par la métaphore

Comment être plus vrai qu’en imitant la réalité ? En s’en échappant. Bien connu des grands romanciers du réel, que sont Proust, Zola ou Céline, ce paradoxe apparent manifeste sa force et sa vérité à travers une figure de style largement employée : la métaphore. En dessin, la fidélité à la réalité autobiographique ne peut se limiter à un style réaliste, voire hyperréaliste, d’une précision photographique. En mots ou en images, tout discours autobiographique est avant tout l’expression d’un sujet à travers lequel la réalité est perçue, filtrée, transcrite. En ce sens, une métaphore, comme mise en image d’une réalité intérieure, est sans doute plus proche de la vérité psychologique de l’auteur qu’une description méticuleuse et objective qui transmet de manière incertaine la force des sentiments. Cet article se propose de vérifier cette assertion à travers l’analyse de trois planches tirées de bandes dessinées autobiographiques : « Pilules bleues », de Frederik Peeters ; « L’Ascension du Haut Mal », de David B. ; « Journal », de Fabrice Neaud.
Niveau(x) d'études :
troisième
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