Certes, le manque de moyens n’explique pas tout et les divers problèmes de l’école ne se résoudront pas miraculeusement avec l’augmentation des postes. Certes, nous traversons une période économiquement délicate qui exige que l’on rogne sur les dépenses et cherche à faire des économies. Certes, le rituel de la grève de rentrée a quelque chose de banalement traditionnel et fait partie du paysage d’automne, comme le jaunissement des feuilles. Une analyse posée et responsable conduit à admettre ces réserves et à se lancer dans le débat avec prudence. Pourtant, si l’on poursuit l’analyse, on constate que le malaise est profond et que les motifs d’inquiétude ou de colère des enseignants sont souvent justifiés…