La dernière phrase du « Hussard sur le toit » (« Il était au comble du bonheur ») surprend, car elle souligne un désaccord entre une situation et le jugement qu’elle suscite. En effet, « Le Hussard sur le toit », censé peindre la souffrance et le malheur sous les formes apocalyptiques d’une épidémie ravageuse, devrait être propre à décourager les manifestations de la gaieté, du bonheur. Comment et pourquoi Giono, lancé dans cette dramatique histoire de choléra, parvient-il à échapper aux dangers du pathos et réussit-il, contre toute attente, à nous communiquer un peu de l’allégresse de son personnage ?