Afin de commenter « la fabrique du monstre dans l’art moderne » (le sous-titre de ce brillant essai), l’auteur choisit de privilégier trois figures de l’a-normalité qui lui paraissent « directrices » : l’homoncule, le géant, l’acéphale. Ces modèles, diffusément présents dans l’art des époques antérieures, vont se répandre à partir de la fin du XIXe siècle pour aboutir à « cet ensauvagement et cette animalisation du corps de l’homme » privé soudain de son image divine célébrée jusqu’alors sous le nom de beauté…