Eugène Ionesco : « Macbett ». Shakespeare revu par Ionesco. Étude intégrale
Datant de 1972, « Macbett » se situe assez tard dans l’œuvre de Ionesco.
L’écrivain a pu voir, dans la pièce de Shakespeare, l’occasion de se renouveler.
C’était la première fois qu’il partait d’une œuvre existante, pour l’adapter librement.
Cependant, le dessein de Ionesco était plus profond : il s’agissait pour lui de
« traiter un thème essentiel dans une perspective à la fois historique et contemporaine
– donc a-temporelle – et le métamorphoser par l’“extraordinaire” et un humour propre
à séduire le public d’aujourd’hui ». Cet article tente d’éclaircir les intentions
de l’auteur et de comprendre ce que signifie une relative fidélité à l’égard de
l’œuvre-source, puisqu’il a conservé les principaux thèmes de « Macbeth ». Puis
il dépasse le plan thématique pour s’attacher à la forme. « Macbett » mêle en effet
de façon subtile l’extraordinaire et le burlesque, Ionesco déclarant lui-même que
sa pièce « parodie Shakespeare et introduit des éléments comiques ». Bien qu’il
s’agisse d’une transposition, on y retrouve les caractères dramaturgiques qui font
l’originalité de son théâtre. Donnant la primauté à la forme, il affirmait dans
une interview au journal « Le Monde » du 3 février 1972 qu’un auteur « reste à cause
des structures théâtrales qu’il a inventées ».
- l'École des lettres
Siècle : 20e siècle
Niveau(x) d'études :
Première
Première
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