Une nouvelle est un texte court. Le pari de l’auteur : en quelques pages, créer un monde, avec sa logique interne et sa nécessité. D’où l’importance extrême du dénouement, qui prend ici le nom de « chute ». Qu’est-ce qu’un « dénouement » ? Une fin qui « dénoue » les nœuds tissés par l’auteur. Or, pas de nœud, ni donc de dénouement, sans un certain nombre de fils, d’une longueur suffisante pour permettre d’abord de les entremêler, puis de les démêler. Feuilleton, saga, roman… Le dénouement vient clore des histoires longues, touffues, dans lesquelles s’entrecroisent des destins. Rien de tel dans une nouvelle, dont la fin vous « tombe » dessus. On ne s’attend pas à une « chute » : elle surprend, par définition.