Clarté et obscurité

La plupart des commentateurs avertissent le lecteur de l’obscurité de la poésie de Senghor. C’est l’objet de ce numéro spécial que d’éclairer des aspects de cette œuvre, notamment en étudiant ses caractères « africains », la langue originale d’« Éthiopiques » et son rythme, l’analogie, la thématique de la terre. Une manière d’entrer dans ce territoire serait d’en chercher d’abord la clarté : l’éloge du « Royaume d’enfance », lumineux sous le soleil d’Afrique, car c’est un monde d’avant la douloureuse mais enrichissante expérience de l’altérité. Dans un deuxième temps, cet article examine des zones d’ombre ou, plutôt, lève l’obstacle de notre propre obscurité de lecteur européen : comment aborder un lyrisme de l’émotion et de la participation quand notre culture repose essentiellement sur l’objectivité et la logique ? Il montre ensuite comment Senghor trouve sa voie en rapprochant la pensée africaine et la modernité, qu’il appelle la « Révolution de 1889 » et s’interroge enfin sur la transparence de l’universalité, que Senghor semble défendre dans ses textes théoriques, et la vivante opacité de son écriture poétique.
Siècle :
Oeuvre :
Magazine spécial : Senghor : Éthiopiques
Niveau(x) d'études :
terminale
Programmes :
objet d’étude - littérature contemporaine
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