Stéphane Hessel a décidé de prendre congé, discrètement, par une froide journée de février. Nous aurions pu le croire éternel, tant sa force de conviction et l’intensité de ses engagements le rendaient jeune, indifférent à l’état civil qui lui avait donné quatre-vingt-quinze ans en novembre dernier, puisque le hasard l’avait fait naître au moment même où la vieille Russie entamait sa révolution…