Jean Echenoz, l’élégance mélancolique de la narration

Les Éditions de L’Herne consacrent un « Cahier » à Jean Echenoz et une œuvre « qui n’a cessé de déplacer ses enjeux pour interroger de nouvelles formes narratives », chaque nouveau roman éclairant d’une manière nouvelle les précédents. Traversée avec l’appui d’auteurs comme Maylis de Kerangal, Tanguy Viel et Laurent Mauvignier.

Par Norbert Czarny, critique littéraire

Lola Lafon et Anne Frank :
« l’unique échappée d’un reflet »

Dans La Petite Communiste qui ne souriait jamais, Lola Lafon racontait l’histoire de la petite gymnaste roumaine et celle du corps féminin. Dans Quand tu entendras cette chanson, c’est Anne Frank qu’elle convoque après avoir passé une nuit seule dans l’appartement vide où la jeune fille est restée enfermée vingt-cinq mois.

Par Norbert Czarny, critique littéraire

Annie Ernaux, une femme de l’être

L’autrice des Années et de La Place a été sacrée prix Nobel de littérature 2022. Une récompense bien méritée pour cette romancière qui a déclaré, fidèle à elle-même, que c’était une « grande responsabilité » qui l’engageait.

Par Antony Soron, maître de conférences HDR,
formateur agrégé de lettres, Inspé Sorbonne Université.  

Brigitte Giraud, ancrée dans le présent

Sélectionnée pour le prix Goncourt et le Goncourt des lycéens 2022 pour Vivre vite (Flammarion), la romancière et nouvelliste publie, chez l’école des loisirs, un roman qui prolonge, sous forme de monologues, le drame survenu dans Jour de courage (2019) : Livio, 17 ans, disparaît après avoir présenté en classe un exposé sur les premiers autodafés nazis.

Par Norbert Czarny, critique littéraire

Le rayonnement d’Annie Ernaux

L’auteure, ancienne professeure de lettres, fait l’objet d’un numéro du Cahier de l’Herne. Des hommages lui sont rendus et permettent de découvrir ou redécouvrir son œuvre en partie autobiographique. Elle y témoigne du métier d’écrire et du rôle de l’écriture dans la vie. Elle vient de recevoir, ce 6 octobre, le prix Nobel de littérature 2022.

Décomposée, de Clémentine Beauvais, inspiré par « Une Charogne », de Baudelaire

Roman-poème en vers libres paru dans une collection dédiée à la poésie, « L’Iconopop » (chez L’Iconoclaste), Décomposée, de Clémentine Beauvais, donne la parole à « Une Charogne », de Baudelaire. C’est aussi l’occasion d’un regard contemporain et transversal sur Les Fleurs du mal, au programme de l'épreuve anticipée de français.

Par Delphine Thiriet, professeure de lettres

Lieux, de Georges Perec : l’inédit inachevé paraît

Dans Lieux, l’auteur de La Vie mode d’emploi décrit douze lieux parisiens sur le mode des choses vues, puis les redécrits plus tard de mémoire, et ainsi de suite pendant douze ans. Une construction mathématique tout oulipienne, qui stimule l’écriture, la mémoire, l’imaginaire et le lecteur. Cet ouvrage inédit paraît aujourd’hui, quarante ans après sa mort, et en accès libre en ligne. C’est un événement.

Par Norbert Czarny, critique littéraire

Zep : « La curiosité et l’intelligence sont parmi ce que nous avons de meilleur »

Science-fiction pas si futuriste, Ce que nous sommes confronte un privilégié équipé d’un cerveau numérique à la brusque perte de la plupart de ses connaissances. Que reste-t-il d’humain en lui ?, interroge Zep en dessinant un monde où la forêt est devenue un refuge face à une ville qui aspire une énergie phénoménale.

Propos recueillis par Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L’École des lettres

La poésie comme arme de résistance

Lecture comparée de « Liberté » de Paul Éluard et « Les yeux d’Elsa » de Louis Aragon, à destination des élèves de classe de première. En 1942, ces deux poètes interpellaient les consciences par des poèmes pour la « liberté ». De quoi alimenter la résistance civile et intellectuelle contre l’oppression militaire.

Par Antony Soron, maître de conférences HDR,
formateur agrégé de lettres, Inspé Sorbonne Université.