Nouvelle chronique
«Découvrir la littérature contemporaine» 

Lire Gide n’est plus si courant, Faulkner est difficile, et que dire de Pierre Guyotat ? À la place, des prix, parfois de qualité, sont souvent attribués parce qu’on sait les livres « vendeurs ». Nous nous proposons, au fil des chapitres de cette chronique, de donner à lire des autrices et auteurs qui peuvent émouvoir, intéresser, éclairer une époque confuse, et peut-être – le plus souvent à travers des extraits – être lus par des collégiens ou lycéens.

Ce que la pauvreté fait aux élèves

Comment sortir de la seule reproduction des élites ? Ancien numéro deux de l’Éducation nationale, Jean-Paul Delahaye était invité par la Ligue de l’enseignement 64 à Pau, le 9 février, pour une conférence autour de son livre au titre provocateur : L’école n’est pas faite pour les pauvres.

Par Antony Soron, maître de conférences HDR,
formateur agrégé de lettres, Inspé Sorbonne Université.

Dom Juan : retour aux sources

En convoquant le mythe sur la scène du Vieux-Colombier, le metteur en scène Emmanuel Daumas cherche à retrouver le héros populaire. Cette figure de séducteur scandaleux qui défie la morale des hommes, Dieu et la mort, apparaît dans un décor presque nu, un théâtre de tréteaux, de jeu et de déguisements, comme aimait Molière.

Par Philippe Leclercq, critique

L’Horizon, d’Émilie Carpentier :
regarder plus loin

Quel avenir pour des jeunes qui vivent en banlieue, étranglés par une école pas toujours bienveillante, des grands projets de complexes commerciaux, des violences policières et la crise écologique ? Dans ce premier long métrage, Émilie Carpentier évite naturalisme et présupposés sociaux pour se placer sur le terrain de la lutte contre l’effondrement.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

Partage des mémoires
et reconnaissance de l’autre

Aborder les questions mémorielles en classe ne pourrait-il pas unir les élèves ? Une expérience de fresques au collège Gustave-Flaubert dans le XIIIe arrondissement de Paris a montré à des élèves de troisième et quatrième que le passé pouvait résonner dans le présent sans opposer et que les histoires individuelles formaient une histoire collective.

Par Mohand-Kamel Chabane et Constance Lagrange