“Amélioration des taux de recrutements aux Capes 2018”? Une communication en trompe-l’œil
Ces mots fameux des Lettres persanes de Montesquieu me reviennent en ce jour de communiqué triomphal : ” Ce roi est un grand magicien.”
Des motifs d’inquiétude persistants
Autrement dit, les concours n’ont pas attiré davantage en 2018 qu’auparavant : la crise demeure, voire s’amplifie, et les postes ne sont mieux pourvus que parce qu’ils ont été moins nombreux. L’offre publique a pris en compte le niveau des candidats présents pour s’ajuster et s’équilibrer.
Comment renouveler l’intérêt pour l’éducation ?
Mais, paradoxalement, c’est peut-être dans la préparation silencieuse de vastes réformes dont les grandes lignes se rencontrent dans les recommandations de l’OCDE ou de la Cour des comptes que loge l’espoir de susciter un intérêt nouveau pour l’éducation : oser définir un nouveau métier pour attirer un nouvel enseignant.
Dans l’attente d’un signal fort
Pour l’heure, les signes inquiétants demeurent et le dernier rapport de l’OCDE qui signalait qu’en France c’étaient les élèves les moins performants du système éducatif qui se tournaient vers l’enseignement atteste l’urgence d’une réforme sans complaisance pour le fonctionnement actuel, à commencer par le recrutement.
• Le communiqué du Ministère.
• La plateforme Devenir enseignant.
• Capes et agrégation 2018 : la baisse du nombre de postes, discipline par discipline (“Le Monde”, 4 décembre 2017).
• Répartition des inscrits par discipline aux concours 2018 (Se-Unsa.org, 4 décembre 2017).
Voir sur ce site :
• L’évolution de la notation aux concours, par Pascal Caglar.