Un enfant sur cinq en situation d’intégration sociale précaire ou très précaire en France

Rapport Unicef 2013À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant (20 novembre), l’UNICEF France publie les résultats de sa Consultation nationale des 6-18  ans, effectuée auprès de 22 500 enfants et adolescents vivant en France.
Cette dernière met en lumière que près d’un enfant sur cinq (17%) vit dans une situation d’intégration sociale précaire dont 7% sont « déjà pris dans un processus de disqualification sociale ».
Cette enquête a été menée de février à juillet 2013 dans 73 villes réparties sur tout le territoire, ainsi qu’à partir d’une plate-forme web dédiée. Elle a proposé aux participants de répondre à 133 questions couvrant les grands domaines de leur vie quotidienne et les aires essentielles de l’exercice de leurs droits. L’analyse sociologique des résultats statistiques, recueillis et compilés par TNS-Sofres, a été confiée à Serge Paugam (CNRS/EHESS/ENS), sociologue reconnu pour ses travaux sur la pauvreté et les inégalités sociales tandis que Catherine Dolto a accompagné le projet de son regard de médecin et thérapeute.

 

Une triple ou quadruple peine

L’analyse des résultats de la consultation souligne le lien entre précarité et exclusion sociale. Les 14,5% d’entre eux qui sont en situation de grande ou d’extrême privation voient également leur qualité de vie se dégrader proportionnellement à leur niveau de pauvreté.
Vivant dans la précarité, ils se perçoivent aussi, plus en difficulté à l’école ou dans leur famille, plus éloignés du système de soins, plus marginalisés dans leur quartier, plus en insécurité dans leur environnement proche et moins associés à la vie de la collectivité que les autres enfants.
Face à cette situation inacceptable, Catherine Dolto évoque « la spirale du malheur », une triple ou une quadruple peine.
« Notre République ne remplit pas son rôle de protection des plus vulnérables », selon Michèle Barzach, présidente de l’UNICEF France. « La France est l’un des pays de l’OCDE qui dépense le plus pour ses enfants, sa protection sociale et son système éducatif ; pour autant, elle ne parvient pas à combattre efficacement les conséquences de la pauvreté ni à enrayer le cercle vicieux de l’exclusion chez les enfants et les adolescents ».
 
• Télécharger le résumé du rapport.
• Le site de l’Unicef.
Histoire de l’Unicef.
 
 

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