Lire à voix haute, un exercice à placer au cœur de la démarche pédagogique

Lire à voix haute un texte littéraire apparaît comme un exercice courant pour le professeur de lettres désireux d’engager son commentaire en classe. Néanmoins, au lieu de représenter un moment privilégié de plaisir partagé, cette lecture peut n’avoir qu’une fonction «rituelle» et ne pas bénéficier de l’attention des élèves : en effet, beaucoup font autre chose pendant que le professeur lit, considérant implicitement que les «choses sérieuses», c’est-à-dire scolaires, commenceront après, quand ils seront interrogés sur le texte. Ainsi «désacralisée», au fil des ans, la lecture à voix haute devient souvent déceptive pour l’enseignant comme pour les élèves. Partant de ce constat, Antony Soron, maître de conférences à l’ÉSPÉ de Paris, a souhaité amener les professeurs stagiaires à s’interroger sur les enjeux de la lecture à voix haute. Pour ce faire, il a sollicité la bienveillante complicité de Sophie Chérer, romancière, essayiste et passionaria de la défense de la lecture… silencieuse, orale, scolaire, personnelle, peu lui importe, pourvu qu’elle soit vivante et «lecture plaisir ».
Niveau(x) d'études :
Tous niveaux
Fichier(s) lié(s) :
Abonnez-vous ou connectez-vous pour accéder aux fichiers.
Page(s) :26

Lire à voix haute un texte littéraire apparaît comme un exercice courant pour le professeur de lettres désireux d’engager son commentaire en classe. Néanmoins, au lieu de représenter un moment privilégié de plaisir partagé, cette lecture peut n’avoir qu’une fonction «rituelle» et ne pas bénéficier de l’attention des élèves : en effet, beaucoup font autre chose pendant que le professeur lit, considérant implicitement que les «choses sérieuses», c’est-à-dire scolaires, commenceront après, quand ils seront interrogés sur le texte. Ainsi «désacralisée», au fil des ans, la lecture à voix haute devient souvent déceptive pour l’enseignant comme pour les élèves. Partant de ce constat, Antony Soron, maître de conférences à l’ÉSPÉ de Paris, a souhaité amener les professeurs stagiaires à s’interroger sur les enjeux de la lecture à voix haute. Pour ce faire, il a sollicité la bienveillante complicité de Sophie Chérer, romancière, essayiste et passionaria de la défense de la lecture… silencieuse, orale, scolaire, personnelle, peu lui importe, pourvu qu’elle soit vivante et «lecture plaisir ».