Dans ce « Dictionnaire amoureux du diable », Alain Rey, comme on pouvait s’y attendre, ne situe pas son propos sur le registre du sentiment mais plutôt sur celui de l’encyclopédisme. Car l’ouvrage, de près de mille pages, n’a rien d’une variation aimable destinée à un public distrait. Nous sommes en présence d’un travail scientifique, loin de toute démagogie, qui s’adresse sinon aux initiés du moins aux esprits curieux et cultivés. Et pourtant, ce dictionnaire se dévore avec passion, et ceci à trois niveaux de lecture : celui de la découverte, celui de la vérification, celui de l’élargissement…