Alain Resnais, voulant illustrer le mythe d’Orphée, néglige les sources grecques et se met dans les pas d’un auteur dramatique un peu daté, Jean Anouilh. Il part donc d’« Eurydice », relecture moderne par le futur auteur d’Antigone de l’aventure légendaire qui, plus qu’au poète et musicien, s’attache à son épouse, la charmante et imprudente nymphe. Mais pour corser l’entreprise, le scénariste (Laurent Herbiet) choisit de mélanger le sujet à une autre pièce du même auteur, largement postérieure, plus boulevardière, « Cher Antoine ou l’amour raté »…