Sylvie Germain : « Magnus ». Étude intégrale

Ce roman de Sylvie Germain s’inscrit dans la continuité d’une œuvre dont la force et la cohérence ont été maintes fois soulignées. Le personnage qui est au centre, sous plusieurs identités dont celle indiquée dans le titre, Magnus, « accouché par la guerre » en Allemagne, au cœur de l’été 1943, est d’abord issu de l’Histoire, omniprésente dans l’œuvre de Sylvie Germain, mais l’auteur donne au héros une dimension supplémentaire, celle que l’on trouve dans les histoires qui commencent par « Il était une fois… ». Cet article s’intéresse d’abord à la construction du roman, pour constater la présence d’une structure narrative éclatée qui correspond à la déstructuration du personnage lui-même, empêché de se construire par une mémoire lacunaire. Cette perte de repères est la conséquence de la pression écrasante de l’Histoire qui corrompt jusqu’au langage et dont le héros tente de se libérer en recherchant l’antidote au contact des forces primordiales de la nature. La quête qu’il mène pour atteindre sa vérité a une dimension existentielle : elle amène le héros à s’interroger sur le problème du mal et elle devient spirituelle dans le dépassement final qui laisse ce « il », un homme, au bord de l’inconnu.
Siècle :
Ecrivain :
Oeuvre :
Niveau(x) d'études :
première
Programmes :
objet d’étude - roman et personnages
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