Figures de séducteurs dans le roman en première. Groupement de textes
La notion de réécriture est au cœur de la création littéraire : en renversant les structures, les valeurs, les formes déjà écrites, en trompant les attentes, en se démarquant des modèles passés, la réécriture vise l’originalité. Pour cela, elle s’appuie sur la culture du lecteur, a besoin d’une connivence avec lui. En intégrant le discours social sous la forme de clichés, poncifs, stéréotypes, idées reçues et lieux communs, en faisant appel aux citations, références et aux allusions, la littérature mime le plagiat, tisse un texte dont l’auteur s’évanouit. Mais ce texte qui imite est en même temps inimitable. Quatre des textes proposés pour ce groupement sont des extraits de « Madame Bovary » (1857) dont l’auteur a plus qu’un autre cherché à s’effacer derrière une écriture impersonnelle, travaillée par la banalité des discours quotidiens, par le déjà-dit, le déjà-écrit. Le cinquième, un extrait de « Fort comme mort » (1889), de Maupassant, relève de la même thématique, celle du séducteur dans les romans de la seconde moitié du XIXe siècle. Il reprend aussi un topos, celui de la soirée à l’opéra qu’on trouve déjà chez Balzac et Stendhal. C’est à une exploration de certaines formes d’intertextualité que convie ce corpus (stéréotypes, clichés, topoï) et aussi à la découverte de l’originalité d’un style nourri de ces formes discursives du banal.
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objet d’étude - réécritures
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