Comment entrer dans le contexte historique du Second Empire et faire lire à une classe de première « La Fortune des Rougon » sans justement passer par un groupement de textes qui proposerait une suite d’extraits reliés entre eux par cette même intention auctoriale : utiliser l’espace littéraire pour témoigner d’une observation sur le monde contemporain ? Le propos de cet article est double : il consiste à montrer d’abord par un exemple pratique la relation entre la connaissance et la maîtrise d’extraits et la lecture d’une œuvre intégrale ; il s’agit encore de faire une place à une littérature dite « engagée », en montrant en parallèle les qualités littéraires des textes choisis et leur portée à valeur historique. Le mélange des genres littéraires, poésie, roman et prose non romanesque, et même des types textuels, argumentatif, descriptif et narratif notamment, se révèle nécessaire pour étudier l’implication de l’écrivain dans sa société et l’utilisation du littéraire au service de la réflexion politique comme exemple de transformation de l’écrivain en penseur ou intellectuel. Groupement de textes : – un poème des « Châtiments » de Hugo, « Napoléon III » – un extrait de « La Curée », de Zola (chapitre 3) – un poème de Théophile Gautier extrait des « Pièces officielles » : « À l’Impératrice » – des extraits de la « Correspondance » de Flaubert